"C'est par la Croix Glorieuse, qui est le signe du Fils de l'Homme,
que le monde sera sauvé."
Vendredi Saint 28 mars 1975 - à l'église paroissiale de Dozulé.
Je savais que le Seigneur allait me visiter ce jour, puisqu'Il avait dit : "Vous
connaîtrez la tâche que Je vous demande, le Vendredi Saint." Le matin, il y avait
une couche de neige à Dozulé.
Dans la matinée, je suis allée à la chapelle ; j'ai rencontré Monsieur le Curé qui
m'a dit : "Vous allez à la chapelle ? Il n'y a pas de Saint-Sacrement aujourd'hui à
la chapelle, mais à l'église."
Je suis donc allée à l'église vers 11 heures ; la Présence du Seigneur ne s'est pas
manifestée.
J'y suis retournée à 15 heures pour le Chemin de Croix - toujours rien - puis dans
l'après-midi vers 17 heures - le Seigneur n'est toujours pas venu. Je redoutais un peu le
soir à cause de la nombreuse assistance qu'il allait y avoir.
Je retourne donc à l'église le soir à 20h 30. Il y avait une cinquantaine de personnes
environ rassemblées à l'intérieur de l'église pour participer à la célébration de
la Passion.
Tout à coup, de ma place j'aperçois la Lumière telle qu'elle m'apparaît avant chaque
apparition, "non pas au tabernacle du maître-autel, mais au fond de l'église,
où se trouve en ce Vendredi Saint l'Eucharistie dans un autre tabernacle servant de
réserve".
Le Seigneur s'est présenté comme d'habitude, les mains tendues vers moi. Je me suis
mise à genoux, et le Seigneur m'a dit :
"Dites ceci à haute voix :
Pourquoi pleurez-vous sur la mort de Jésus crucifié, alors qu'aujourd'hui Il est vivant
parmi vous ?
Priez plutôt pour ceux qui, aujourd'hui encore plus qu'hier, Le persécutent."
Puis :
"Reculez de trois pas, vous répéterez ce que Je vous dicterai, les bras en
croix."
A ce moment-là, Jésus a croisé les mains ; Il a levé les yeux au Ciel comme pour
prier ; Ses yeux étaient graves et tristes - j'ai ressenti Sa tristesse ; j'ai répété
tout haut, l'une après l'autre, chaque phrase qu'Il me dictait :
"Pitié Mon Dieu, pour ceux qui Te blasphèment.
Pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font.
Pitié Mon Dieu, pour le scandale du monde.
Délivre-les de l'esprit de Satan.
Pitié Mon Dieu, pour ceux qui, aujourd'hui encore plus qu'hier, Te persécutent ; verse
dans les coeurs humains Ta Miséricorde."
Puis Jésus a baissé les mains. A ce moment-là, j'ai vu une boule sur laquelle
étaient posés Ses pieds.
Il a étendu les mains assez haut vers l'assistance.
De chacune de Ses mains, de Ses paumes, sortaient des rayons : les uns blancs, les autres
rouges.
Pendant tout ce temps, le Seigneur regardait l'assistance. Il me dit :
"Dites-leur ceci : (ce que j'ai répété tout haut)
Sachez que Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, que Son Règne est éternel, et
qu'Il vient vaincre le monde et le temps."
J'ai ressenti une grande joie ; je sentais que le Seigneur dominait la Terre.
Il me semblait qu'Il venait en Puissance et en Gloire, car cette boule qui était sous Ses
pieds, c'était la Terre.
Ensuite Il m'a dit ces Paroles que j'ai répétées tout haut :
"C'est par la Croix Glorieuse, que Madeleine a vue ce jour trois années plus
tôt, c'est par la Croix Glorieuse, qui est le Signe du Fils de l'Homme, que le monde sera
sauvé.
Jésus en ce moment, qui est en présence de nous, demande que vous alliez tous en
procession à l'endroit où la Croix Glorieuse est apparue.
Allez vous y repentir, vous y trouverez la Paix et la Joie.
- Jésus demande que chaque année y soit célébrée une fête solennelle - ce jour.
Notum fecit Dominus a Magdalena Salutem Suam" ("Le Seigneur a fait
connaître par Madeleine Son Salut.")
Puis Jésus me dit :
"Ecrivez ce que Je vais vous dire en rentrant chez vous."
Il s'adressait à moi personnellement car je ne l'ai pas répété tout haut.
A ce moment-là, Jésus m'a regardée, Il m'a souri puis a avancé Sa main droite vers
moi.
La terre a disparu ainsi que les rayons qui jusqu'alors sortaient de Ses mains.
Son regard était si doux. Il me dit :
"Vous avez été choisie, Madeleine, pour être le reflet de Mon Amour.
C'est pour cela que vous en avez été tout embrasée.
Après ce jour glorieux, auriez-vous la bonté d'accomplir une grande tâche ?"
J'ai dit tout haut : "Que Votre volonté soit faite", et voici ce que Jésus
a dit :
"Faites écrire trois cent vingt fois la prière que Je vous ai enseignée et
soyez Mon Apôtre.
Allez dire dans chaque foyer de cette ville, jusqu'à ses frontières, que Jésus de
Nazareth a triomphé de la mort, que Son Règne est Eternel, et qu'Il vient vaincre le
monde et le temps."
Ensuite Il me dit :
"Dites ceci à haute voix :
"Vous vivez le temps où chaque événement est le signe de la Parole écrite."
Puis, sans que je doive le répéter tout haut :
"Je désire qu'ils disent chaque jour la prière, suivie d'une dizaine de
chapelet.
Chaque foyer qui la dira avec une grande confiance sera protégé de tout cataclysme, puis
Je verserai dans leurs coeurs Ma Miséricorde.
Si on vous demande qui vous envoie, vous direz que c'est Jésus de Nazareth, le Fils de
l'Homme Ressuscité.
Souvenez-vous, ne craignez pas les humiliations, les médisances et les railleries qui
vont s'élever contre vous. Vous serez haïe à cause de Mon Nom, mais persévérez
jusqu'au bout."
"Si vous le désirez, faites-vous accompagner d'une personne.
Vous avez tout votre temps pour accomplir cette tâche. Votre foyer ne doit pas en
souffrir, car cette ultime Sainte Année ne se terminera qu'après l'élévation de la
Croix Glorieuse. Mais que ceux qui ont la charge de l'élever se hâtent, car le temps est
proche. Le foyer dont la porte vous sera fermée, n'y retournez pas."
"Dites ceci à haute voix (me dit Jésus) :
Le péché est venu dans le monde à cause de l'homme. C'est pourquoi je demande à
l'homme de faire élever la Croix Glorieuse.
Dites-leur qu'après Je reviendrai dans la Gloire, et vous Me verrez comme cette servante
Me voit."
Puis Jésus disparut.
Je me suis relevée et retrouvée dans l'église. Quand je me suis retournée et que j'ai
vu l'assistance, tous les yeux tournés vers moi, je n'ai pas osé rejoindre ma place.
Monsieur le Curé m'a fait signe de venir m'asseoir sur le bas-côté.
En rentrant chez moi, j'avais bien l'intention d'écrire ce que le Seigneur m'avait
demandé d'écrire, mais toute ma famille était là. Je me voyais dans l'impossibilité
de l'écrire et j'avais peur plus tard de l'oublier. Mais d'un seul coup, tout le monde
est monté se coucher. Il ne restait que Ghislaine et Bruno, les deux jeunes enfants.
Alors j'ai pu écrire ce que Jésus m'avait dit et c'est le lendemain que je l'ai confié
à Monsieur le Curé. (9)
9 - Après la célébration de la Passion de 20h 30, le prêtre recommanda vivement à la cinquantaine d'assistants de se taire sur ce qu'ils avaient vu et entendu et qu'ils ne comprenaient pas.